A l'occasion de la Semaine de l'industrie, nous souhaitons mettre en lumière les femmes et les hommes qui façonnent Soitec au quotidien. À travers une série d'interviews, découvrez leurs parcours inspirants, la richesse de leurs talents et partagez la passion qui les anime pour leur métier. Une belle occasion de reconnaître leur engagement et leur contribution essentielle à l'innovation et à l'excellence industrielle qui font la force de Soitec !

Découvrez, tout au long de la semaine, le portrait d’une collaboratrice ou d’un collaborateur du Groupe.

Peux-tu te présenter et décrire ton rôle chez Soitec ?

Je m’appelle Émeline Trasbot, je suis diplômée d’un DUT en qualité-logistique et d’un diplôme d’ingénieur en Génie Industriel, réalisés en alternance. Aujourd’hui, je suis manager de production en horaires décalés (2-8) chez Soitec. Mon rôle consiste à superviser une équipe de 23 opérateurs répartis sur trois zones de production, avec pour mission d’organiser, accompagner et coordonner les efforts pour atteindre nos objectifs de performance.

Chaque journée commence par un point avec les opératrices et opérateurs pour fixer les priorités et s’assurer que tout le monde soit aligné. Ensuite, je participe à des réunions avec les responsables d’autres départements, comme la maintenance ou les process, afin de résoudre d’éventuels problèmes techniques et assurer la fluidité de la production. Une grande partie de mon travail se passe sur le terrain, à comprendre les besoins de mes collègues et à intervenir en cas de blocage. L’après-midi, je me concentre davantage sur le suivi opérationnel, l’analyse des performances et l’ajustement des priorités en temps réel. C’est un poste dynamique, où chaque journée apporte son lot de défis et d’opportunités.

Quel est ton parcours et pourquoi avoir choisi l’industrie ?

J’ai découvert l’industrie un peu par hasard, car mes parents y travaillaient. Après un DUT en qualité-logistique et plusieurs années d’alternance, j’ai compris que ce qui me plaisait, c’était le concret : fabriquer des produits tangibles qui répondent à des besoins réels. Ce qui me passionne, c’est de travailler au plus près du terrain, avec ceux qui fabriquent, pour améliorer leur quotidien. Contrairement aux clichés, l’industrie, ce n’est pas seulement des tâches répétitives : c’est un univers où innovation, organisation et réflexion se conjuguent au quotidien.

Qu’est-ce qui te motive le plus dans ton métier au quotidien ?

Ce qui est unique dans mon poste, c’est que je dois gérer à la fois des objectifs techniques ambitieux et des relations humaines complexes. Je travaille avec 23 personnalités différentes autour de moi, chacune avec ses forces et ses besoins. Mon défi quotidien est de créer un environnement où chacune et chacun se sent écouté, valorisé et motivé, tout en maintenant un niveau de performance collective élevé.

C’est cette dimension humaine, à la fois complexe et passionnante, qui m’anime. En fait, je me vois un peu comme la cheffe d’orchestre d’une équipe aux personnalités variées. Chacun est unique, et c’est ce défi d’harmoniser les différences qui rend mon métier captivant. Être manager, c’est bien plus que superviser : c’est comprendre, accompagner et fédérer autour d’un objectif commun.

Quelles compétences sont essentielles pour réussir dans notre secteur ?

La flexibilité, sans hésitation. Dans l’industrie, les priorités changent très rapidement, et il faut être capable de s’adapter constamment. Chez Soitec, on valorise aussi l’autonomie : savoir prendre une décision, même risquée, et les assumer, c’est essentiel. Et surtout, la curiosité : poser des questions, s’intéresser, chercher à comprendre, c’est ce qui permet de progresser.

Comment attirer plus de jeunes talents, et notamment des jeunes femmes, vers l’industrie ?

Casser les stéréotypes sur l’industrie dès le collège et le lycée est essentiel : il faut montrer que ça ne se résume pas à un environnement « rude » et à du travail manuel. Non, il y a avant tout une diversité de métiers, du terrain au bureau, qui conviennent aussi bien aux femmes qu’aux hommes. Il faut organiser des visites d’usines, des témoignages, pour ouvrir des horizons. L’industrie est un domaine où les femmes s’épanouissent, avec une réelle diversité de métiers. D’ailleurs, il y a 50 % de femmes dans mon équipe, et je vois bien que les gens aiment la mixité sociale et de genre, que ça fonctionne bien.

Quels défis as-tu rencontrés en tant que jeune femme dans ce milieu ?

Au début de ma vie professionnelle, je suis arrivée dans une équipe majoritairement masculine et sensiblement plus âgée que moi. Gagner la confiance de mes collègues n’a pas été simple. J’ai passé du temps sur le terrain, à écouter, comprendre leurs méthodes, pour finalement leur prouver que j’étais légitime. Aujourd’hui, je suis fière d’avoir surmonté ces à priori et d’être reconnue pour mes compétences, indépendamment de mon genre ou de mon âge.

Comment vois-tu l’avenir de l’industrie ?

L’automatisation prend une place croissante, ce qui réduit les tâches physiques pour les opérateurs et améliore leurs conditions de travail. Les métiers deviennent plus intellectuels, avec un rôle accru dans l’organisation et la supervision des processus. Je pense que l’avenir de l’industrie repose sur cette transition vers des tâches à forte valeur ajoutée, tout en valorisant l’humain au cœur des innovations.

Quel conseil donnerais-tu à celles et ceux qui souhaitent se lancer dans l’industrie ?

Osez, soyez curieux et flexibles. Ne vous laissez pas intimider par les clichés ou les défis. L’industrie est un secteur plein d’opportunités où chacun peut trouver sa place et s’épanouir, à condition d’être prêt à apprendre et à s’adapter.

Pour terminer, peux-tu nous partager une réalisation dont tu es particulièrement fière ?

Être devenue manager de production à 24 ans. C’est un défi quotidien, mais réussir à fédérer une équipe, à gagner leur respect et les voir venir travailler avec le sourire, c’est ma plus belle réussite. Être là pour eux, leur simplifier le travail et les accompagner, c’est ce qui donne du sens à ce que je fais.